Climatisation, santé et écologie

De l’air frais en été, de l’air chaud en hiver : la climatisation réversible aurait tout pour plaire. Mais quelques inconvénients viennent assombrir le paysage. Des inconforts peuvent apparaître au fur et à mesure de l’utilisation. De même, l’utilisation de ce type d’appareil aggraverait le réchauffement climatique.

Les climatiseurs sont-ils dangereux pour la santé ?

Si les climatiseurs s’avèrent de plus en plus performants et efficaces, quelques soucis se font encore jour. A l’intérieur du logement, ces systèmes peuvent déclencher des inconforts chez les utilisateurs. Leur influence sur l’extérieur ne se révèle pas non plus anodine. La climatisation contribuerait en effet au réchauffement climatique.

Bonne nouvelle : l’effet « courant d’air« , c’est fini. Les systèmes actuels de climatisation réversible réduisent les désagréables sensations de froid au niveau des unités intérieures. Ils répartissent l’air de manière beaucoup plus équilibrée. A condition d’opter pour un appareil performant et bien adapté. Et que celui-ci soit bien installé. Privilégiez en particulier les équipements à technologie Inverter, qui se régulent mieux.

De la même façon, les climatiseurs modernes délivrent un air de plus en plus sain. Leurs filtres, chargés de retenir les impuretés, se révèlent en effet de plus en plus efficaces. Selon les modèles, ils peuvent emprisonner les odeurs ou même les acariens.

Pour autant, des risques d’inconfort persistent.

Climatisation et santé

D’importants écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur, ou entre les différentes pièces, peuvent entraîner des soucis de santé. Ces chocs thermiques pourraient entraîner un « développement possible de pathologies infectieuses respiratoires, virales ou bactériennes », en particulier chez les personnes fragiles. Un risque souligné par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), dans un rapport sur la climatisation au domicile des particuliers, publié en 2004. Les professionnels conseillent ainsi de ne pas dépasser les 5 à 7 degrés de différence entre la maison et l’extérieur.

La climatisation tend à diminuer l’humidité ambiante .Un avantage en cas de grosse chaleur, certes. Mais un avantage qui a ses limites. Un air trop sec devient vite déplaisant. « La fonction respiratoire en particulier peut être gênée par une humidité relative inférieure à 30 % », rappelle l’Afsset. Il convient donc de « maintenir en permanence une hygrométrie comprise entre 30 et 60 % afin de prévenir (…) le dessèchement de muqueuses« .

Autre souci, le mauvais entretien des climatiseurs, source de bien des ennuis. Veillez en particulier à nettoyer régulièrement vos filtres. « [Ils] s’encrassent et peuvent libérer des particules minérales ou organiques à l’origine de phénomènes d’irritations des yeux ou des voies respiratoires », prévient l’Afsset. Plus rarement, des « manifestations allergiques » peuvent même apparaître.

Pensez également à aérer régulièrement votre intérieur, en dehors des périodes trop chaudes. Coupez votre climatiseur avant d’ouvrir les fenêtres.

Clim et gaz à effet de serre

Si elle utilise l’air pour fonctionner, la clim réversible reste un système polluant. La cause : les fameux fluides frigorigènes, au cœur de l’appareil. Anciennement employés, les chlorofluorocarbures (CFC) sont interdits depuis une quinzaine d’années. Ces gaz détruisaient en effet la couche d’ozone. Les climatiseurs utilisent désormais des hydrofluorocarbures (HFC). Certes, ils respectent l’ozone. Mais ils favorisent par contre l’effet de serre et donc le réchauffement climatique.

Or, les climatiseurs se dégradent au fur et à mesure. Ils laissent alors échapper les substances frigorigènes dans l’atmosphère. Un taux de fuite estimé à 10 % pour les appareils individuels, selon l’Afsset. Le Réseau Action Climat-France (RAC-F), association de lutte contre les changements climatiques, estime ainsi que ces gaz fluorés « engendrent environ 12 % de l’effet de serre additionnel ».

Dans le cadre de votre contrat d’entretien, demandez à la société qui intervient sur votre climatiseur de bien vérifier son étanchéité. Le but : limiter au maximum l’échappement des polluants. De même, en fin de vie, prenez contact avec un professionnel pour la récupération du fluide frigorigène.

Pour éviter l’utilisation abusive de la climatisation et la surconsommation électrique, l’Afsset insiste sur l’utilité des autres solutions de confort : « ventilation naturelle, limitation de la température minimale, ventilateurs de plafond, sas et portes télécommandées, brumisation ».