La déperdition thermique en quelques mots

La déperdition thermique, tout le monde en parle, mais concrètement, qu’est-ce que cela implique ? Aussi appelée perte de chaleur, en hiver, elle amenuise la performance des appareils de chauffage. En été, elle réduit la fraicheur dans l’habitation. Dans un cas comme dans un autre, elle demande davantage d’énergie.
Il faut savoir qu’un bâtiment étanche, qui ne laisse pas passer la chaleur, c’est 30 % de gain en énergie. Les bienfaits d’une maison hermétique ne sont pas qu’économique, cela réduit également l’humidité, améliore l’acoustique, optimise l’aération et participe au confort de l’intérieur.

L’origine de la perte de chaleur dans un bâtiment

La perte de chaleur se fait généralement soit à travers les parois, dans le jargon, les surfaciques, par les ponts thermiques et par fuites d’air ou renouvellement d’air.

  • Une toiture qui n’est pas étanche est le responsable du tiers de perte de chaleur dans une habitation.
  • Les murs quant à eux totalisent le quart de la déperdition thermique.
  • 1/5 des pertes viennent des fuites d’air, notamment des cheminées, gaines électriques, serrures, etc.
  • Les vitrages et le plancher bas enregistrent 20 % des fuites de chaleur contre 5 % pour les ponts thermiques.

Pour isoler une habitation donc, mieux vaut recourir à des professionnels parce que certains cas nécessitent des matériels lourds et délicats, et bien qu’il existe différentes techniques d’isolation, elles n’auront pas nécessairement les effets escomptés dans une région à une autre.

Les principales techniques d’isolation thermique 

Il faut tenir compte de différents facteurs avant de procéder à une isolation thermique. L’architecture du bâtiment, le climat dominant, les matériaux de construction et bien entendu le budget en sont les principaux. De cela dépendra s’il vaut mieux une isolation par l’intérieur, une isolation par l’extérieur ou plutôt une isolation intégrée. La technique la plus accessible est l‘isolation par l’intérieur. De plus, elle n’affecte pas l’aspect extérieur de l’habitation. Le principe consiste à poser directement des plaques isolantes sur les zones à traiter.

L’isolation par l’extérieur quant à elle est la plus onéreuse, mais reste la plus performante. Cette fois-ci, ce sera sur les façades que l’isolant est appliqué. La surface intérieure reste intacte. L’autre solution, l’isolation des murs dans leurs épaisseurs, consiste à intégrer les isolants dans les murs, qu’ils soient porteurs ou non. Ce procédé est conseillé pour les constructions neuves et réduit considérablement les ponts thermiques.

Les matériaux à privilégier, les matériels à utiliser, les techniques à déployer ainsi que l’envergure des zones à traiter sont à prendre en considération sur l’isolation thermique. Il en va de son efficacité, de sa longévité et de son cout. Il y a surtout des règles, en l’occurrence celles d’ADEME, à suivre. Cela préconise l’usage des PSE, des planchers en dalle de béton cellulaire ou de planchers béton à poutrelles avec isolation sous dalles flottante pour l’isolation des sols.

Prix des travaux d’isolation

Il faut entre 2.000 à 5.000 € pour les travaux. Pour l’isolation des combles, ce sera à partir de 2.500 jusqu’à 6.000 €. Le cout de l’isolation par l’extérieur variera entre 2.000 et 12.000 €.  Pour isoler les murs dans leur épaisseur, le cout sera de 18 à 120 €/m².

L’isolation thermique est régie par la RT 2012 qui contraint toute construction neuve à consommer moins de 50 kWh/an. Les bâtiments construits depuis le 28 octobre 2011 et situés dans la zone ANRU sont concernés. C’es  t aussi le cas d’habitation à moins de 500 m d’une zone ANRU depuis mars 2012 ainsi qu’aux logements.