Réaliser une dalle de béton se fait par étape clé et demande précision et maîtrise du geste. Préparation de la zone, le gâchage pour préparer le béton, le dosage de l’eau, décaisser le sol, vérifier l’horizontalité, couler le béton, régler les niveaux, retirer les règles et couler la chape de finition, voici les opérations menant à la pose d’une dalle en béton. On se lance dans les travaux pratiques ?
Couler une dalle de béton
Réaliser une dalle de béton se fait par étape clé et demande précision et maîtrise du geste. Pour réaliser une dalle en béton, le professionnel s’entoure d’outils précis, à savoir un dameuse, une règle métallique de grande taille, un niveau à bulle et à fioles, une pelle, un cordeau à poudre, des règles en bois et une taloche. Puis, place au gâchage grâce à la bétonnière : cet appareil précieux va permettre d’obtenir un mélange homogène entre les différents composants (liants, ciment, gravillons, sable et eau). Une bétonnière n’est pas indispensable, le mélange pouvant se faire manuellement. Un professionnel saura maîtriser les deux techniques.
Comme tout chantier, en tout cas comme tout chantier de maçonnerie, la toute première étape sera la préparation de la zone. Le professionnel réalise donc un tracé grâce à un niveau à fiole et un cordeau à poudre, ce qui permet d’obtenir un repère horizontal, surnommé dans le jargon du BTP le « trait carré », généralement situé à 1 mètre au-dessus du sol futur et définitif. Il faut partir de ce repère pour mesurer les hauteurs des différents niveaux constituant le chantier.
Deuxième étape, le décaissage, c’est-à-dire creuser pour pouvoir couler la dalle de béton. On appelle cette zone la profondeur de décaissage. Il s’agit de creuser à 1,30 m de profondeur, de poser une couche de caillasses et de l’étaler sur toute la surface, moyennant une épaisseur de 15 cm que l’on appelle le « hérisson ».
Une fois cette étape clé franchie, il faut vérifier l’horizontalité de la zone à couler et cela se fait avec des règles en bois fixées sur des piquets et un niveau à bulle qu’il faut poser sur une règle métallique placée à la perpendiculaire. C’est le moment fatidique pour corriger les défauts éventuels. Puis vient le moment d’action, couler la dalle de béton pour avoir entre 8 et 10 cm d’épaisseur.
Couler une dalle se fait avec méthode : commencer à l’endroit opposé à la porte de la zone et par un va-et-vient, il faudra racler le béton coulé grâce à une règle métallique positionnée sur deux autres servant de repère. Une fois le béton reposé après l’avoir coulé, il suffit de retirer les règles repères et d’harmoniser la surface. Enfin, le chantier s’achèvera sur la chape de mortier afin d’arriver au niveau de sol adapté. Une fois la chape coulée, il suffit de l’aplanir avec une taloche et de laisser sécher le tout quelques jours.
La réalisation d’une chape de béton
Pour réaliser une chape de mortier, il faut être muni d’un film polyane ou feuille de feutre bituminée, d’une plaque de polystyrène extrudé, de lattes de bois, de tasseaux, de mortier de ciment et de feuilles de plastique. Côté outils, il faut avoir avec soi un niveau à fiole et à bulle, un cordeau à poudre, des petits clous, une règle de maçon, une pelle et une taloche. L’épaisseur d’une chape n’est réalisable que sur une dalle en béton et son épaisseur oscille entre 10 et 50 mm.
La première étape est de déterminer le niveau du sol une fois achevé en comptant la chape elle-même, le revêtement et la zone dédiée à l’isolation si besoin. Il s’agit de faire les tracés sur les murs grâce à un niveau à fiole : un premier point à un mètre du sol et un second à distance du premier grâce au niveau à fiole. Ces deux points vont servir de repère et doivent être répétés afin d’encercler la pièce. Une deuxième ligne de repérage sera tracée pour situer cette fois le sol une fois fini après la coulée de chape de mortier.
Si l’isolation est nécessaire, il faudra appliquer un film polyane en faisant se superposer les bords. Puis, l’étape suivante consiste à diviser le sol en bandes de un mètre environ avec des lattes en bois. La partie supérieure des lattes représente l’épaisseur de la future chape. Comme pour la dalle de béton, il faut vérifier l’horizontalité de la zone avec un niveau à bulle stabilisée sur une règle. C’est une fois cette étape franchie que vous pouvez songer au passage des gaines.
Pour connaître la quantité de chape, une équation fonctionne : la multiplication de la superficie de la pièce (Longueur x largeur) par l’épaisseur souhaitée en ajoutant 10 % de pertes lors de la coulée. Une fois la quantité obtenue, place à la bétonnière en y intégrant l’eau, le sable et le ciment.
La coulée de la chape de mortier peut enfin commencer et, comme pour celle de la dalle en béton, elle devra se faire au coin opposé à la porte. Une première coulée sera appliquée en veillant aux bulles d’air éliminés à coup de pelles puis un second passage. Une fois le mortier bien étalé de façon circulaire grâce à une taloche, il vaudra mieux recouvrir la surface d’une feuille de plastique entre deux et trois jours afin de prévenir un temps de séchage trop rapide.