La norme électrique NF C 15-100

Les normes accompagnent moult travaux de construction et de rénovation, qu’ils soient effectués à l’intérieur ou à l’extérieur de votre habitation. Obligatoires et réglementées, les normes permettent, d’une part, le respect des grands principes et, d’autre part, d’éviter tout danger ou accident domestique. Les normes électriques sont, à ce titre, essentielles et il est bon de les rappeler. Si vous procédez à l’installation de votre électricité domestique, vous êtes encore plus concernés. Article pour les pros de l’électricité !

Qu’est-ce que la norme NF C 15-100 ?

La norme électrique qu’il ne faut surtout pas omettre de respecter est la norme NF C 15-100, remise régulièrement à jour en fonction de l’évolution des besoins électriques. Cette norme impose un certain nombre de règles à respecter pour procéder à des travaux électriques dans de bonnes conditions, en conformité avec la législation et sans danger pour les personnes. Concrètement, le respect de la norme NF C 15-100 est exigé dans le cadre d’installations neuves, de travaux de construction, de travaux de rénovation entière mais aussi pour les petits travaux et les modifications / extensions.

La norme inclut des prescriptions particulières pour les salles d’eau depuis 2009.

  • La norme NF C 15-100 exige une protection à la terre de tous les circuits électriques.
  • La norme précise aussi que les particuliers ont la possibilité (cela devient nécessaire si vous construisez) d’ajouter des disjoncteurs divisionnaires différentiels à 30 mA dans votre coffret de répartition, juste en-dessous du disjoncteur différentiel de branchement en tête, fourni par EDF. Le grand avantage des disjoncteurs différentiels de 30 mA est d’assurer une protection immédiate contre les chocs et autres dangers électriques potentiels.

Et pour cause, ces disjoncteurs divisionnaires peuvent repérer (et ce plus efficacement encore que le disjoncteur général de branchement de 500 mA) les fuites de courant et les isolations électriques de mauvaise qualité.
Leur rôle est encore plus indispensable si des particuliers ont installé leurs appareils électriques dans les lieux humides de leur foyer alors même que c’est proscrit en raison du danger encouru.
Avec le déclenchement des disjoncteurs divisionnaires, votre vie est en sécurité et l’appareil ou le matériel concerné par la panne est réparé individuellement.

  • Les liaisons équipotentielles. Dans certains cas, l’efficacité des disjoncteurs différentiels de 30 mA ne suffit pas. Imaginez un scénario peu rassurant : l’un de vos voisins n’est pas en conformité avec les différentes normes électriques en vigueur. Depuis son habitation s’échappent des fuites de courant traversant l’un de ses conduits lié à l’un des vôtres… le danger est omniprésent puisque vous vous transformez en potentiel cible pour ces fuites en raison de la cohabitation de tensions non similaires. On parle dans ce cas de « différence de potentiels ».

Pour éviter de vivre ce scénario, demandez à votre électricien, qui de lui-même vous le proposera, de réaliser une liaison équipotentielle dans les pièces où le danger rôde, c’est-à-dire les pièces humides dont la salle d’eau ou la cuisine et toute pièce à risques. Dans ce cadre précis, les canalisations sont liées et mènent toutes à un conducteur de terre. Malheureusement, ce type de travaux électriques n’est pas une obligation pour les copropriétés. Conseil : réaliser une liaison équipotentielle du système de tuyauteries au sous-sol de l’immeuble.

  • Selon les régions où vous vivez, un parafoudre sera obligatoire.
  • La norme NF C 15-100 oblige à respecter un nombre de prises de courant par pièce et par circuit électrique.
  • Si votre permis de construire à été déposé après le 1er janvier 2008, l’ensemble des prises de communication de votre futur lieu de vie devront être de type RJ 45 et le coffret de communication devra avoir un Dispositif de Terminaison Intérieure (DTI) au même format que les prises, RJ 45.
  • Le professionnel qui réalisera votre électricité domestique se doit de vous fournir un schéma électrique complet qui montre, entre autres, la position des circuits. Si panne il y avait, il suffirait de vous appuyer sur ce précieux schéma pour intervenir rapidement.

Bloc notes

Il faut distinguer la conformité d’une installation électrique et sa mise en sécurité. La conformité ne concerne que les installations neuves réalisées en totalité ou partiellement au regard de la norme en vigueur.

Qu’est-ce qu’une gaine technique de logement ?

La norme NF C 15-100 précise que le tableau de distribution électrique doit être installé dans une Gaine Technique Logement (GTL). Celle-ci est rendue obligatoire dans tous les logements habités, qu’ils soient individuels ou collectifs. La GTL doit permettre, entre autres, l’accès rapide et simple à toute installation électrique. Elle doit être située à l’intérieur d’un habitat, idéalement près de l’entrée principale ou dans un garage. En plus de contenir votre tableau électrique, la gaine technique logement doit abriter le panneau de contrôle, le tableau de communication, les autres axes de communication tels celui de votre télévision ou de votre satellite. La Gaine Technique Logement doit respecter les réglementations en vigueur en ce qui concerne l’isolation, la protection contre les chocs électriques et champs électromagnétiques. La GTL peut être installée en saillie, encastrée ou semi-encastrée.
Construction ou installation. La Gaine Technique Logement doit avoir un volume de 450 x 150 mm pour les habitats d’une surface ne dépassant pas 35 m² et un volume plus important, 600 x 200 mm, si vous bénéficiez d’une surface plus importante. Autre règle à respecter, la position des commandes des appareils, recommandant une hauteur située entre 1 m et 1,80 m du sol.

Bloc notes

Si les règles à respecter dans le cadre d’une construction ou d’une installation ne sont pas possibles, n’installez surtout pas le tableau de distribution électrique dans un lieu humide ou proche des tuyaux d’eau et de gaz.

La norme NF C 15-100 et ses évolutions

La norme NF C 15-100 se soucie de l’accessibilité des personnes handicapées à la Gaine Technique Logement. En effet, la norme indique que la GTL et les points d’allumage doivent être situés au niveau de « l’unité de vie ». Concrètement, l’unité de vie d’une maison individuelle doit être conçue sur un seul et même niveau avec un accès direct sur la cuisine, le séjour, les WC et les lavabos. Si vous vivez en logement collectif, la donne reste la même avec les WC, la salle de bains, la chambre, la cuisine et le séjour au même niveau et en accès direct.

Côté prix, une gaine technique de logement coûte entre 20 et 150 € selon les prix pratiqués en magasin.